Entre janvier et mai 2024, le district sanitaire de Koro a pu sauver la vie de 26 nouveau-nés, grâce aux concentrateurs d’oxygène offerts par Muso au Centre de Santé de Référence (CSRéf) de Koro. Le dernier sauvetage en date, survenu le 29 mai 2024, a vu une sage-femme réussir à sauver la vie d'un petit garçon né par césarienne dans ce centre.
Koyan TRAORE, Sage-femme, au chevet d’un nouveau-né sous oxygène.
En mai 2024, Koyan Traoré, sage-femme au CSRéf de Koro, a pris en charge ce nouveau-né en détresse respiratoire. À sa naissance, l’enfant ne respirait pas et ne pleurait pas, affichant une coloration et un tonus inquiétants. Madame Traoré est restée à ses côtés pendant plus d’une heure pour lui prodiguer les soins nécessaires. Cependant, le circuit d’oxygène du centre ne fonctionnait pas à ce moment critique, en raison d’une bonbonne de gaz non chargée, conséquence des fréquents délestages électriques qui perturbent régulièrement le fonctionnement du centre. Mais grâce à la ténacité de Koyan Traoré, la vie de l'enfant a donc pu être sauvée.
Mais il est important de préciser que cette situation illustre un problème récurrent au Mali, où l’asphyxie néonatale demeure fréquente, notamment dans les zones rurales comme Koro, où l’insécurité et les coupures d’électricité sont monnaie courante.
Nous avons joué un rôle déterminant dans l'amélioration des soins de santé dans ces régions. En 2022, Muso a équipé plusieurs Centres de Santé de Référence au Mali en extracteurs d’oxygène et formé plus de 200 agents, dont Koyan Traoré, à la maintenance des appareils, à l’oxygénothérapie et aux soins néonatals. Ces efforts ont permis de prendre en charge 98 nouveau-nés et 173 adultes entre janvier et avril 2024, nécessitant ainsi de l'oxygène dans la région de Mopti.
La crise sécuritaire à Mopti complique gravement les transferts des femmes enceintes vers les structures de santé, entraînant des retards dans les soins. Cela se traduit par la naissance de bébés en détresse respiratoire.
À cela s'ajoutent les défis liés au bon fonctionnement des circuits d’oxygène dans ces centres, qui sont entravés par des délestages fréquents. Avant l'intervention de Muso, le circuit d’oxygène du CSRéf de Koro était hors service depuis des années, obligeant l'évacuation des patients vers l'hôpital de Mopti, situé à 175 km.
Koyan témoigne avec émotion son engagement qui ne cesse de s’accroître : « En tant que maman et sage-femme, je comprends la douleur que ressentent les familles lorsqu'un bébé souffre. Chaque fois que je parviens à aider un nouveau-né à respirer, je ressens un profond soulagement et une grande fierté. Je tiens à remercier Muso pour le soutien et l'accompagnement qu'ils nous apportent. » Dans ce même contexte, une bénéficiaire raconte son expérience :
« Je n’ai pas vu le travail des médecins, mais quand je me suis réveillée, j’étais très heureuse de voir mon bébé en vie, en train de pleurer. Lorsque la sage-femme a mis mon bébé au sein, j'ai ressenti un immense soulagement, exprime la maman du nouveau-né.
Avec l’augmentation des besoins en oxygène, surtout durant les périodes de chaleur, il devient impératif de renouveler régulièrement les dotations en extracteurs d’oxygène, notamment dans les zones touchées par l’insécurité. L'oxygène reste essentiel pour sauver la vie des nouveau-nés en détresse, un besoin vital auquel Muso tente de répondre dans ces régions difficiles d'accès.
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